Centre Réadapt. Rapaces


Visite du Centre de Réadaptation des Rapaces   26 avril 2017

25 seniors s’étaient donné rendez-vous à Bardonnex, place de Brunes pour se rendre à pied a CRR où ils sont  accueillis par Ludovic Bourqui et son équipe de bénévoles.

Le Centre, situé dans un ancien verger, comporte plusieurs volières. Certaines abritent des oiseaux blessés (chocs avec des véhicules, des lignes à haute tension, des grillages ou des filets protégeant les cultures) qui, après avoir reçu des soins, réapprennent à voler dans de grandes volières avant d’être relâchés dans la nature.
Malheureusement, l’oiseau qui n’a pas pu retrouver ses pleines capacités   (aile ou patte endommagée, p.ex.)  ne peut être remis en liberté car il serait incapable de survivre. Il est donc hébergé à vie dans une volière. Il en va de même de rapaces restés trop en contact avec l’homme et qui en sont devenus dépendants.
C’est le cas, notamment, d’oiseaux exotiques ramenés par des voyageurs, gardés en appartement puis abandonnés par leur propriétaire.
Le centre abrite aussi des rapaces en provenance de zoos et des oiseaux aquatiques qui disposent de  2 étangs.
Après avoir observé les rapaces dans les différentes volières, nous nous installons sur une estrade pour que Ludovic et ses aides puissent  nous présenter individuellement quelques spécimens.
Aline nous présente Alphonse, le Grand duc ; Trinidad nous montre Pavarti, une buse variable ; Nora, un milan noir qui s’appelle Einstein (bien qu’étant une femelle !) ; Cédric porte une chouette récemment recueillie et qui n’a pas encore de nom ; Damien tient sur son poing ganté Pan, une chouette hulotte et enfin Claire nous présente Eole, une chouette effraie.
C’est l’occasion d’apprendre une foule de choses intéressantes sur les caractéristiques et les mœurs de ces volatiles fascinants. Nous apprenons par exemple que le faucon pèlerin peut atteindre une vitesse de 300 km/h. Lorsqu’il chasse, il lui suffit de se placer derrière sa proie et de l’atteindre en vol. Sa vue est particulièrement perçante et son ouïe lui permet de capter des sons à 4 km de distance. Quant au grand duc, ces serres sont si puissantes qu’il est capable de broyer le crâne d’un petit mammifère. Un grand duc, Alphonse, est du reste devenu la mascotte du centre. Ses grands yeux orangés nous regardent d’autant plus fixement qu’il ne peut les bouger. En revanche, il peut tourner la tête, si nécessaire, à 180 degrés.
Le milan noir est un oiseau migrateur. Ses petits partent les premiers, en juillet, pour le centre du continent africain ou même l’Afrique du Sud, sans guide et pratiquement sans faire d’escales. Les parents les rejoignent un mois plus tard. Deux ans après, ils reviennent chez nous et sont capables de retrouver le nid qu’ils avaient quitté !
Les rapaces sont divisés en oiseaux diurnes et en oiseaux nocturnes. Cela signifie que les uns chassent le jour et que les autres chassent la nuit. Mais il faut savoir que les rapaces, qu’ils soient diurnes ou nocturnes ne dorment jamais. Ou plutôt, ils ont la faculté de mettre en sommeil un des hémisphères de leur cerveau tout en gardant l’autre en veille !
Autre caractéristique surprenante : les rapaces ne boivent pratiquement pas. Ils s’hydratent grâce à l’eau contenue dans la nourriture qu’ils avalent.
Avant de quitter le Centre, on nous montre la cabine où les oiseaux recueillis peuvent être déposés jour et nuit ainsi que l’infirmerie.
Tout le monde part enchanté de cette visite et certains se réjouissent déjà de faire connaître à leur entourage l’existence de cette belle institution : la visite est gratuite, mais les dons sont les bienvenus !

Sur le chemin du retour, nous nous attardons quelques instants devant des lieux figurant dans l’album sur la Commune vue par des artistes. « La maison Genecand » (toile 32) peinte en 1995, par Ruth Crisinel, qui habite le village. Le nant du Maraîchet, qui prend naissance dans les marais de Charrot passe sous une partie de cette maison, qui vient d’être rénovée, avant d’aller se jeter dans le Rouet.
Il était prévu d’aller prendre un verre au Café Babel, un lieu emblématique maintes fois représenté (toile 30). Mais il est fermé. Mais Bardonnex a le privilège de posséder un second bistro, ouvert même entre les heures des repas. C’est donc à La Comète que nous irons terminer notre balade.
Cependant, comme l’indique le programme, il est prévu une visite surprise chez un « indigène ». Le groupe traverse donc la place de Brunes pour s’engager dans le chemin de Lathoy. Sur la gauche, un groupe de maisons. Une aquarelle de Marie Anderson les montre sous la neige (toile 31). La ferme sur la droite, construite vers 1750, est représentative de l’habitat d’un cultivateur du XVIIIe siècle disposant d’un domaine de taille moyenne. Elle a été récemment rénovée par Julien Lambert, menuisier à Charrot.
Au fond de la cour habite Jean-Louis Girod, dit Jean-Jean. C’est chez lui que nous allons. Quel endroit chaleureux ! Jean-Louis qui vit dans cette maison familiale depuis sa naissance vit entouré d’une multitude d’objets accumulés au fil des années. Les murs de cette ancienne bâtisse sont couverts de livres, de tableaux, de gravures, de dessins et d’affiches. De nombreux pots de la vogue de Bardonnex, mais aussi d’autres communes, certains très anciens, sont rangés sur des étagères. Jean-Jean a disposé sur des tables des assiettes commémoratives et des brochures relatives à la vie locale.
Après cette immersion dans le passé, il nous accompagne à  la Comète pour s’attabler avec quelques contemporains et partager encore quelques souvenirs d’enfance.

Emilien Grivel
Balades et découvertes
Mai 2017